Les origines de la Quincaillerie remontent à la nuit des temps…
Dès que l’Homme a eu besoin d’un outil ou d’un ustensile, voire d’une arme, il a su le créer pour « prolonger » sa main ; dès qu’il s’est agi de s’installer dans un abri précaire puis d’aménager un habitat fixe pour le rendre fonctionnel et, au mieux, confortable, les produits dits de Quincaillerie étaient déjà là pour ce faire !
Quelques uns des plus grands noms de la mythologie antique : Mars, Mercure, Vulcain, sont encore évoqués de nos jours à des titres divers : le premier pour son signe, le suivant pour un « club » et le dernier, pour le feu central de sa forge au centre de la terre, sous l’Etna.
N’oublions pas non plus le grand Saint-Eloi qui, en sa qualité de patron des Orfèvres et, par extension, de tous ceux qui travaillent le métal, veille en permanence sur les destinées de la Profession et dont le profil mitré, le marteau à la main, orne les médailles de travail décernées par la Profession.
Entre temps, la sinistre « clinquaille » a évolué vers le noble terme générique de Quincaillerie, … dont on ne peut pas forcément préjuger l’avenir, étant donné qu’il est quelquefois décrié ici ou là !
…à la monnaie-matière…
L’histoire contemporaine de notre Fédération nationale commence avec la fameuse « monnaie-matière » des années 50, dans l’immédiat après-guerre, qui rendait notre institution incontournable pour les quelque 15 000 quincailliers répertoriés dans cette France d’alors.
La reconstruction contribua grandement à la prospérité durable des entre-prises, dont les dirigeants siégeaient en bonne place parmi les notables reconnus des villes et des campagnes. Quelques adhérents de ces sociétés, souvent éponymes, de deuxième voire de troisième génération demeurent les témoins privilégiés de cette époque des « Trente glorieuses » …
Ce fut aussi l’époque où chaque Union régionale tenait à personnaliser « sa » Convention collective locale, voire ses conventions collectives dépar-tementales, tout en veillant à ne pas trop se démarquer de ses voisines dans un souci de marge et de concurrence bien compris ! Arriva alors, sans avoir été vraiment négocié, le virage majeur des années 70, où une tendance très nette se fit jour vers une concentration des entreprises, alors que la notion de grossiste en tant que « vente à revendeurs » capta celle dite de « demi-gros » pour préfigurer la très actuelle « vente à utilisateurs professionnels », tandis qu’émergeaient à la fois les premières esquisses des « groupements » et le concept de « Bricolage » qui allait rapidement donner naissance à une véritable Profession, avec laquelle nous n’avons que certains produits dans notre ensemble sécant.
L’informatisation des entreprises fit le reste, avec, en apothéose, une gestion des stocks devenue strictement rationnelle, après avoir été souple et empirique plutôt que rigoureuse !
La Profession de la Quincaillerie a ainsi montré avec éclat sa formidable capacité récurrente à s’adapter aussi bien aux innovations technologiques affectant les produits qu’aux évolutions commerciales devenant planétaires.
Alors que les entreprises se structuraient pour se mettre au diapason de la mondialisation, les marchés et les institutions professionnelles eurent une très nette tendance à essaimer et à s’éparpiller vers des marchés dispersés : bâtiment – ameublement – grand public – industrie -collectivités aussi bien publiques que privées, en fonction des multiples métiers destinataires puisqu’utilisateurs des produits de Quincaillerie.
Créée en février 1946 et aiguillonnée par son « laboratoire d’idées » que constituait la COQ, la Fédération assurait parallèlement une fonction de coordination et d’accompagnement de l’ensemble des initiatives prises par les différentes Unions régionales. L’acquisition en 1978 de l’immeuble du 91, rue de Miromesnil à Paris permit le regroupement à cette même adresse, sous l’égide la Confédération de la Quincaillerie (CNCQFM) de l’ensemble des organisations professionnelles nationales et de celles des activités connexes dont le développement méritait et justifiait des entités spécifiques : les aciers et les GPL.
Profession incontournable dans la filière économique de l’équipement du bâtiment, de l’industrie et de la maison, la Quincaillerie a réalisé avec succès les efforts constants et nécessaires à son adaptation au monde moderne, mais sans l’avoir fait suffisamment savoir. C’est pourquoi, il faut le reconnaître, son image n’a pas suivi ce mouvement irrésistible et reste de ce fait en retrait et trop compassée.
…et à la Fédération Française de la Quincaillerie …
Catalysant toutes les énergies pour aller de l’avant dans l’unité, la Fédération Française de la Quincaillerie, créée en 2012, a comme objectif de revaloriser cette image de la Profession de la Quincaillerie et de nous donner notre représentativité effective et reconnue, tant en interne pour les 2 500 entreprises qui constituent notre « cœur de cible » à rassembler effectivement que vis-à-vis de tous nos partenaires tant institutionnels, qu’industriels et commerciaux.
A riche passé, avenir prometteur !